Interview alumni : Sarah BOUDALIA, chargée de développement RH chez Coyote.

Alternante chez Coyote en tant que chargée de développement RH, Sarah BOUDALIA vit les ressources humaines en mode accéléré. Entre recrutement, intégration, formation et projets stratégiques, elle jongle avec agilité dans un métier où la communication est reine. Dans cette interview, elle partage son quotidien, ses ambitions et ses conseils pour celles et ceux qui veulent suivre cette voie.
Pouvez-vous vous présenter et expliquer en quoi consiste votre poste actuel ?
Je m'appelle Sarah BOUDALIA, je suis actuellement chargée de développement RH en alternance chez Coyote, dans le cadre d'un master spécialisé. Mon métier est très transversal : je gère à la fois le recrutement, l'intégration, la formation, la gestion administrative du personnel, et la conduite de projets RH tels que la marque employeur ou la qualité de vie au travail.
Concrètement, j'interviens tout au long du parcours de vie d’un salarié : depuis la définition du besoin avec les managers, jusqu’au suivi de carrière, en passant par les entretiens professionnels, les plans de développement des compétences, la gestion des contrats ou encore la veille juridique et la communication RH interne et externe. C’est un métier très complet, riche en interactions humaines, sans journée type.
Comment se passe le processus de recrutement chez Coyote ?
Nous commençons toujours par un rendez-vous avec le manager pour analyser et affiner le besoin. Souvent, le langage employé par les managers doit être adapté pour correspondre à ce que les candidats recherchent. Une fois l’annonce prête, nous la diffusons sur plus d’une quinzaine de plateformes comme France Travail, Hello Work ou Welcome to the Jungle selon le type de poste.
Ensuite, nous gérons l’ensemble du processus en interne, du tri des candidatures jusqu’aux entretiens. Actuellement, nous gérons une douzaine de recrutements à deux, ce qui reste faisable.
Quelles sont les qualités indispensables pour exercer dans les ressources humaines ?
L'écoute et l’empathie sont essentielles. Il faut être capable de comprendre les besoins exprimés et implicites des collaborateurs. Il faut aussi faire preuve de rigueur, de discrétion car nous manipulons des données confidentielles et surtout d’une grande adaptabilité.
Mais la compétence clé, selon moi, reste la communication. Que ce soit pour accompagner un licenciement ou intégrer une nouvelle recrue, tout peut être dit à condition de bien le dire. C’est un art de la nuance et de la précision.
Qu'est-ce qui vous plaît le plus dans votre métier ?
La diversité. Chaque journée est différente. Je ne m’ennuie jamais et j’apprends en permanence. J’aime aussi le lien direct avec les collaborateurs, notamment lors de projets comme la semaine de la qualité de vie au travail, qui suscitent de vraies reconnaissances.
Les RH souffrent parfois d’une mauvaise image, surtout sur les réseaux sociaux. Pourtant, 95 % de notre travail vise à accompagner les salariés dans leur évolution. C’est dommage qu’on ne retienne que les aspects négatifs.
Quel est le plus grand défi que vous rencontrez dans votre métier ?
En recrutement, il est important de bien cerner le besoin des managers. Parfois, ce n’est pas une compétence technique qui fait la différence, mais un savoir-être. Or, cela ne se voit pas sur un CV.
L’autre grand défi est la disponibilité : nous sommes l’interlocuteur de confiance des salariés, qu’ils viennent avec une bonne nouvelle ou une situation difficile. Il faut savoir être présent, réactif, et adapter son emploi du temps en conséquence.
Mais les plus beaux moments restent ceux où l’on voit des collaborateurs évoluer grâce aux projets qu’on a mis en place. C’est très gratifiant.
Quel a été votre parcours avant d’intégrer Coyote ?
Après un bac, j’ai commencé par un BTS NDRC (négociation et digitalisation de la relation client). Pendant mes stages, je me suis intéressée à l’organisation interne des entreprises. J’ai ensuite intégré une licence professionnelle RH en alternance, mais avec un profil commercial, il m’a été difficile de trouver une entreprise.
J’ai finalement commencé en agence d’intérim comme chargée de recrutement, où mes compétences commerciales ont été un atout. Puis j’ai poursuivi en master RH chez BNP Paribas, où j’accompagnais les carrières des collaborateurs. Aujourd’hui, je suis en mastère spécialisé chez TBS Education, pour affiner mes compétences stratégiques.
Pourquoi avoir choisi l’ENC Bessières pour votre BTS ?
Ce sont mes professeurs de lycée qui m’ont recommandé l’ENC Bessières pour sa réputation. J’ai beaucoup apprécié le juste milieu qu’offre cet établissement : un environnement sérieux, à taille humaine, avec des professeurs disponibles, sans l’anonymat de la fac ni l’encadrement trop scolaire d’un lycée. J’en garde d’excellents souvenirs.
Je voudrais souligner les liens forts qui se sont créés dans ma promo à l’ENC. Nous continuons à nous revoir, ce qui est rare. Ces relations durables font aussi partie des belles réussites de mon parcours.
Quel conseil donneriez-vous à un jeune qui souhaite travailler dans les RH ?
D’abord, ne pas avoir peur de changer de voie. Il y a une multitude de métiers dans les RH, du très administratif au très humain. Ensuite, je recommande vivement l’alternance pour découvrir concrètement le quotidien du métier.
Enfin, il faut oser poser des questions. Beaucoup de jeunes n’osent pas de peur de paraître ignorants, mais c’est en demandant qu’on apprend. Dans les entreprises, c’est même très apprécié.
Quels sont vos projets pour l’avenir ?
Après cette dernière année d'études, je souhaite intégrer un poste de généraliste RH. En tant que HRBP ou chargée RH et évoluer, à moyen terme, vers un poste de RRH, puis à plus long terme de DRH. C’est un objectif que je construis pas à pas.
